mardi 26 avril 2011

Mémoire d'éléphanteau

Comme la fête de Pâques représente, à mon sens, la renaissance de la nature, le film Nés pour être libres en IMAX 3D était tout indiqué pour un lundi pascal.  C'est donc avec maman et fiston que je me suis rendue au Vieux-Port de Montréal dans la joie et l'allégresse jusqu'à ce que je me heurte à ce maudit stationnement avec bornes payantes qui nous gobe de l'argent impunément.  Non mais, qu'on se le dise et qu'on le dénonce: C'est du vol!  Ce système nous fait doublement payer la mise, tandis qu'il se remet à zéro dès qu'on y ajoute de l'argent.  À preuve, j'avais projeté revenir à la borne quelques minutes avant le début du film afin d'alimenter à nouveau le parcomètre et à ma grande surprise, j'ai dû ajouter de l'argent non pas à compter de 15 heures, heure à laquelle se terminait mon premier paiement, mais à 14 heures!  Ce qui fait que j'ai payé deux fois ma place de parking de 14 à 15 heures!  Calculez ça comme vous voulez, mais vous imaginez TOUT le fric que la ville empoche de cette manière?  C'est déplorable.  Enfin, je n'avais pas l'intention de me confondre en offenses sur ce billet, mais une fois lancée, je n'ai pas pu m'arrêter.  Venons-en donc au fait qui nous intéresse.  Nés pour être libres est tout simplement magnifique.  Raphaël a adoré.  Il a même tenté en vain d'attraper au passage la tompe d'un éléphant et a été surpris-Comme sa grand-maman-par un ballon botté par un pachyderme en pleine séance de jeu... La magie du 3D!  On racontait à quel point les éléphants ont un système de communication fascinant et bien sûr, une mémoire impressionnante!  Ce qui me fit penser que Raphaël a aussi une mémoire phénoménale.  Récemment,  un incident d'il y a 3 ans a refait surface.  En passant à pied près d'une voiture, il s'est rappelé la fois où son amie Simone s'était frappée la tête sur un miroir.  Il avait un souvenir tellement précis du moment qu'il aurait pu me donner la date et l'heure!  On dit avoir une mémoire d'éléphant?  Non, on dit avoir une mémoire d'éléphanteau!    

lundi 18 avril 2011

Le jour de l'adoption

J'avais promis à Raphou qu'il aurait son bébé chat bien à lui, le jour où l'un de nos deux vieux allait outrepasser!  D'abord, je dois vous avouer que c'est aussi un peu pour moi que je lui avais fait cette promesse.  C'est TELLEMENT chou un bébé chat!  Aussi, je dois souligner que cette promesse avait un but thérapeutique.  J'estime que de prendre soin d'un animal responsabilise et sensibilise.   Ceci étant dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres.  Le malheur ici, c'est celui de Cassonade, vieux rouquin grincheux de 11 ans, terrifié par le manque de délicatesse de Raphou.  Après l'avoir enduré pendant près de 8 ans, un bon dimanche matin, il a abdiqué.  Je ne veux pas insinuer que Raphaël est responsable de la disparition de Casso, mais comme ce dernier était un félin nerveux et rebel, l'arrivée de Raphou dans sa vie a dû lui apporter bien des maux de chat.  Notez aussi que Casso a été un chat chanceux, car n'eut été de ma patience légendaire avec les animaux, sa vie aurait probablement été amputée de quelques années.  C'est que voyez-vous, il avait des problèmes d'incontinence assez régulièrement.  Mais, le Petit Prince nous l'a enseigné: Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.  Pauvre Casso, il a été puni par où il a péché: Ce sont des problèmes urinaires qui sont venus à bout de lui!  Petit silence afin que Dieu protège son âme... Bon, une fois le deuil passé, nous y étions!  Whippet devait se préparer à faire la rencontre de son nouveau compagnon.  Zut, elle qui avait pris possession de la maison!  Elle avait même cessé de redouter Raphaël.  Allez comprendre pourquoi, mais à la suite du départ de Casso, l'amitié entre Whippet et Raphou avait pris le dessus sur la peur.  Le comportement animal est fascinant.  Or, j'ai commencé mes recherches afin de trouver le chaton sur mesure pour la petite famille que nous sommes.  Mon critère à moi: Un chat tigré avec le fameux "m" dans le front.  Comme ma belle "Feu" Charlotte, de toutes les chattes, de loin la plus rigolotte!  Le critère de Raphou: Un chat.  Point.  J'avais donc le beau jeu.  J'ai consulté les petites annonces, et après quelques déceptions, je suis tombée sur LA bonne affaire. C'était mardi matin dernier.  J'envoie vite un courriel à la propriétaire.  Elle me répond du tac au tac.  Je l'appelle.  On discute.  Je l'enjoins de nous garder le bébé chat, on le prend c'est certain!  Après le travail, je récupère Raphaël à l'école et lui annonce que nous allons faire une visite chez quelqu'un .  Curiosité oblige, il me harcèle de questions, mais bien évidemment, ne découvre pas le subterfuge.  Arrivés à bon port, on entre chez la dame.  Raphaël, bien à l'aise, pénètre dans la maison et s'amuse avec le chien. Enfin, la rencontre à lieu.  La dame blottit le chaton dans les bras de Raphaël.  Il laisse tomber un petit ho attendri.  Moi, une larme me pousse au clin de l'oeil.  Il est si fier.  Je le suis tout autant.  Le 12 avril 2011, mon grand garçon est devenu pour toujours responsable du plus mignon des chatons.  Mesdames et Messieurs, nous vous présentons Couscous.



                  

jeudi 14 avril 2011

Drama king!

Raphou a un peu de mal à calibrer le niveau de gravité des événements.  Cela doit être tout à fait normal pour un enfant de sept ans.  Par exemple, en début de semaine je m'enquérais de l'état de santé de mon frère qui se remet d'un accident facheux à vélo.  Comme Raphou écoute la plupart de mes conversations téléphoniques-même lorqu'il n'en laisse rien paraître-il a vite fait de me questionner.

- Qu'est-ce qu'il a mononc François? 
- Il  est tombé à vélo en fin de semaine!
- Il est mort?
- Eee... NON, Raphaël, il s'est blessé!

Ouf, une telle question fait mal à entendre, même si elle est posée le plus naïvement du monde.  Et, c'est bien ça le pire!  On aurait dit que pour Raphou, mourir, ce n'était pas grave.  Une banalité quoi!  Franchement, mononc François mort!  Dans l'art d'exagérer, on peut dire que Raphou n'y va pas de main morte (Hé, hé!). 

Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autres.  Souvent, Raphou me sert des réactions complètement démesurées pour des pacotilles.  Un hurlement pour une porte qui s'entête à ne pas ouvrir (Et qui au fond collabore très bien avec un peu de patience).  Des larmes en abondance pour avoir perdu une partie de hockey à la Play Station (Il en perd une sur 100).  Du bon boudin frais pour un câlin trop petit à son goût en plein sprint du matin (Pas le temps chéri!).  Bref, mon fils en met toujours un peu plus que le client en demande: Je suis l'heureuse maman d'un drama king!

Ha oui, j'oubliais!  Vous auriez dû entendre Raphou me donner ses indications sur le chemin du retour à la maison en compagnie de notre nouveau pensionnaire: Monte la fenêtre, il va avoir froid!  Roule lentement, il va avoir peur!  Ne passe pas sur le chemin de fer, ça va faire vibrer la voiture!  Hé, ho garçon, ce n'est pas une poupée de verre, c'est un minet!  Bientôt, je vous raconterai l'histoire de l'adoption de Couscous.  En attendant, je vous offre un sourire qui en dit très long...    


mardi 12 avril 2011

Le fabuleux destin de Raphaël Therrien

Hier, lorsque je suis arrivée au servie de garde, j'ai eu droit à une bien triste histoire.

- Maman, tu sais pendant la récré tout à l'heure, personne ne voulait jouer avec moi. 
- Ho, mon pauvre amour! 
- J'étais tout seul et je ne savais pas à quoi jouer.
- Ho, mon pauvre amour! (J'ai le coeur en mille miettes)    
- Je marchais dans la cour d'école!
- Et ton AMIE Simone, elle n'était pas là?
- Elle jouait avec d'autres amis.
- Allez viens, allons récupérer tes effets et allons à la maison.

En enfilant son imperméable, je remarque quelque chose d'inhabituel dans sa poche.  Je fais enquête.  Je suis informée que Raphaël a fait une collection de roches pour passer le temps pendant sa triste récréation.  Une première image me vient à l'esprit: Amélie Poulain et les cailloux.  Elle prend plaisir à faire des ricochets sur le canal St-Martin et amasse une pierre chaque fois qu'elle visite un nouvel endroit.  Comme elle est une enfant isolée des autres, j'ai le coeur encore plus émietté.  Que c'est malheureux un enfant rejeté par les autres enfants!  Bon, ce n'est pas le cas de mon petit Raphou.  Au contraire, tout le monde l'apprécie.  Mais, quand une mauvaise journée se présente, tout le chagrin prend la place.  On devient amnésique en oubliant les bonnes journées.  Seulement, on doit se ressaisir et admettre que ces épreuves sont porteuses de bonnes nouvelles.  La bonne nouvelle, ici, c'est que mon fils possède une belle force de caractère.  Il ne se laisse pas abattre.  Il s'évade dans le jardin de l'imagination et arrive à se créer un univers fantastique et heureux.  Voilà qui est rassurant.  Malgré les situations crèvent coeur de la vie, je ne m'inquiète pas pour mon magicien.  Il a de quoi se frayer un fabuleux destin au travers les embûches. 

L'épicurien devant un festin!

Comme je vous ai parlé du goût de Raphou pour la bonne table, je tenais à vous partager cette photo de mon épicurien devant un plat de sushis.


lundi 11 avril 2011

Intermède pipi

Samedi fin de pm.  Raphou est chez papa.  Je profite d'un petit moment de répit évachée dans mon désormais populaire sofa rouge (Il me semble que je vous en ai déjà fait l'éloge).  Comme le mercure nous fait grâce de sa clémence, la porte arrière de l'appart est toute grande ouverte.  Soudain, des petits pas.  Puis, moi, stupéfaite!  Je trouve la petite Simone, l'amie (PAS la blonde) de Raphaël dans mon salon flanquée de deux amies.

- Mais, mais, Simone qu'est-ce que tu fais là?
- J'étais en train de jouer dans le parc avec mes amies et on avait vraiment trop envie de pipi, alors on est venues utiliser ta toilette! 
- Ben oui, pourquoi pas!

Ce petit intermède pipi a créé tout un émoi chez Raphaël.  C'est qu'il a vite été informé de cette visite (Les nouvelles se répandent comme une traînée de poudre dans notre cercle d'amis, va savoir pourquoi!) impromptue et il a voulu absolument tout savoir.  Les filles sont-elles entrées dans sa chambre?  Où étais-je au moment de leur visite?  Ont-elles touché à quoi que ce soit?  Il n'y a pas à dire, Raphou a peur d'avoir manqué un événement.  Pourtant, on parle simplement de trois fillettes qui sont venues soulager un besoin essentiel.  Je crois que les enfants sont fascinés par le fait que la vie continue même en leur absence.  Parfois, lorsque Raphaël revient d'un week-end chez son papa, il me lance des remarques du genre: Ha oui, t'as fait ça en fin de semaine, maman!  Toi aussi t'as vu le match samedi soir?  Ben oui fiston, je fais des trucs sans toi!  Bon, il faut avouer qu'en vieillissant il saisit mieux cette notion, mais il craint souvent de rater quelque chose.  Le don d'ubiquité étant le propre de Dieu, il faudra que tu te fasses à l'idée mon chéri.  Quoi que comme tu es un petit magicien, il existe probablement une formule magique!  Ce soir, sortons le grimoire, j'aimerais bien, moi aussi, me trouver à plus d'un endroits à la fois.  Je vous laisse deviner où...  

vendredi 8 avril 2011

L'épicurien malade!

C'est confirmé, Raphou est un épicurien.  Depuis une semaine, il rage contre le fait que tout ce qu'il mange ne goûte rien.  Il s'inquiète même de ne plus jamais retrouver le goût.  Malgré le fait que ça me rend triste de le savoir malade, cette réaction m'amuse.  C'est plutôt rare qu'un enfant accorde une attention particulière aux saveurs.  Habituellement, ils se contentent d'aimer ou non, d'être repus ou non.  Dans le cas de Raphaël, je dirais que son rapport avec les saveurs est, disons, plus raffiné.  Il faut dire qu'il a été initié très tôt à l'art culinaire des quatre coins du monde. Enceinte, je ne me suis privée de rien.  Je veux dire, "gastronomiquement" parlant.  Idem pendant l'allaitement. Des shish taouk à la soupe aux gourganes, les papilles gustatives de Raphaël en ont eu pour leur argent.  Ceci dit, Raphaël ne raffole pas des fast food.  C'est même moi qui insiste parfois pour faire un saut chez McDo.  Le monde à l'envers quoi!  Amenez-lui plutôt du saumon fumé pour combler son estomac de glouton. Il me semble qu'étant enfant, je craquais pour un bon Kraft Dinner.  Quoi que pour ça, Raphaël aussi.  D'ailleurs, je soupçonne Kraft d'ajouter un élément qui rend accro à ses boîtes de macaroni.  On devrait y lire: Attention, peut causer de la dépendance.  C'est vrai, j'ai fait découvrir cette grande cuisine à Raphaël depuis peu et à présent, il ne réclame que ça.  Sauf que cette semaine, il n'en avait pas envie.  Pas plus qu'il avait envie de rouleaux impériaux, de sushi ou de bonne viande.  Il était malade le petit magicien.  Et, il n'a pas trouvé de formule magique pour accélérer sa guérison.  Heureusement, le médecin lui a prescrit un sirop.  Un sirop vraiment dégueu en plus!  Vous devriez voir ça quand vient l'heure d'ingurgiter la potion en question.  Un drame!  Un peu plus et il tombe inconscient tant il trouve ça mauvais.  Mais, attendez un peu là: Comment se fait-il qu'il goûte le médicament, alors qu'il se plaint d'avoir perdu le goût?  Hum, il y a anguille sous roche.  Je crois que je me suis fait embobiner...

mercredi 6 avril 2011

Linguistiquement vôtre! La suite

Après la pi"d"za et la "vé yeuse", c'est au tour de la bicyclette de recevoir les honneurs linguistiques de Raphou.  Cyclistes, sachez que lorsque vous vous mettez en selle, vous bicyclez!  Hé oui, rien de moins!  J'essaie de comprendre le raisonnement et honnêtement, j'ai du mal.  Pourtant, on ne dit pas d'un hockeyeur qu'il va "hockeyer"?  Par contre, on dit d'un nageur qu'il va nager.  C'est pas bête, mais c'est tout de même étrange.  Mais, comme c'est un mot d'enfant, on ne peut s'empêcher de trouver ça complètement mignon.  D'ailleurs, j'ai une autre anecdote de langue à vous partager.  Alors que je préparais des pommes de terre pour le repas du samedi soir, quelle ne fût pas la surprise de Raphaël de réaliser qu'il y avait de la terre sur ces dernières.  Je dis tout simplement:

- Mais c'est normal, Raphaël, qu'il y ait de la terre sur les patates, ça vient de la terre. 
- Quoi, les patates poussent dans la terre? 
- Ben oui, d'où crois-tu qu'elles viennent, les patates? 
- Du magasin!

Stupéfaction. Rires.  Attendrissement. 

mercredi 30 mars 2011

Rien à foutre!

Hier soir j'étais crevée.  Autant, sinon plus que Raphou.  Mais les enfants, eux, ne l'admettent pas quans ils sont fatigués.  C'est comme de l'orgueil mal placé. 

- T'es fatigué mon amour
- NON, j'suis pas fatigué! 
- Ben alors, c'est pas un repproche
- J'suis quand même pas fatigué, BON! 

Enfin, bref.

Ceci étant dit, j'avais un plan: Coucher Raphaël assez tôt pour me coucher assez tôt.  Ça me rappelle avoir déjà lu quelque part: "Je ne comprends pas pourquoi c'est moi qui doit aller me coucher quand c'est maman qui est fatiguée".  D'accord, ça arrive parfois, mais hier soir je savais que Raphaël était fatigué.  À preuve, il m'a piqué une petite colère pour un petit détail.  Après la routine du dodo et les câlins à n'en plus finir, j'ai enfin pu relaxer.  Ça ne faisait pas trois minutes que je jubilais dans mon sofa que monsieur réclamait que j'aille ramasser son toutou tombé en bas du lit.  Bon, à sa défense, Raphaël dort dans un lit à deux étages, mais il n'était quand même pas question que je me lève. 

- Raphaël, maman vient de s'étendre et elle ne se relève pas
- Ben là!
- Lève-toi et va le ramasser!
- Tu t'en fous!
- Non, je ne veux simplement pas me lever
- C'est ça, tu t'en fous de moi!

Euh, on se calme votre honneur, je suis crevée et MOI je l'assume complètement.  Après quelques soupirs de sa part, je n'ai plus rien entendu.  Raphou avait abdiqué, la fatigue avait gagné.  L'histoire ne dit pas s'il a ramassé son toutou.  Je n'ai pas eu la curiosité de vérifier.  Il faut dire que j'étais très fatiguée...           

mardi 29 mars 2011

Pi"d"za!

Maman, pourquoi il n'y a pas de "d" dans pizza?  Les subtilités de la langue regorgent de mystères.  Certains sont plus difficiles à expliquer que d'autres à un enfant en plein apprentissage de la lecture.  En ce qui me concerne, je connais le phénomène, car j'ai étudié la linguistique à l'université.  Cependant, je me vois bien mal parler de transformations phonologiques à mon fils de 7 ans.  Je vous ai déjà partagé ses magnifiques perles linguistiques dans Mots à maux avec des dessins à l'appuie?  Et bien, je pourrais vous en faire découvrir tous les jours tant il en fabrique chaque fois que nous faisons la dictée.  Tenez, hier soir il a écrit: vé yeuse.  Oui, oui, vous avez bien lu, une vé yeuse pour faire de la lumière!  J'ai tellement ri!  En fait, je suis complètement fascinée par son sens de la déduction.  Avouez tout de même que ce n'est pas fou.  Puis, lorsque je lui ai épelé le mot correctement, j'ai lu une certaine incertitude dans ses yeux.  Il se demandait où est-ce que je m'en allais avec mes lettres v-e-i-l-l-e-u-s-e.  Alors voilà, tout ça pour dire que l'heure des devoirs et des leçons est tout aussi fascinante pour Raphou que pour moi.  En fait, on s'impressionne mutuellement, ce qui est plutôt amusant.    

lundi 21 mars 2011

Toujours prêt!

Curieux, astucieux, ampathique, vif, sociable, actif, on peut dire que Raphaël possède plusieurs qualités propres à un Scout.  C'est sûrement pour cette raison que l'appel de Baden Powell s'est fait sentir en lui.  De jaguar (Son club d'hyper-actifs de l'école), il est devenu castor.  On serait porté à croire que c'est une régression, mais non.  Certes le jaguar est rapide et robuste, mais le castor est ingénieux.  Un attribut précieux afin de se frayer un chemin sur la route de la vie.  L'histoire a commencé un certain dimanche matin, lors du brunch annuel des Scouts du quartier auquel nous avons participé et bien mangé.  Comme on dit en bon français, Raphaël a profité de l'occasion pour faire du PR.  On l'a sollicité et il s'est montré très intéressé.  Si bien que le même soir il annonçait à sa grand-maman qu'il allait être un Castor.  Avais-je mentionné dans ses nombreuses qualités que Raphaël a de l'initiative?  Toujours est-il que vendredi dernier ça lui a valu une belle soirée, alors qu'il a participé à sa première rencontre Scout.  Déjà, il me demandait de prendre une boîte de poules en chocolat pour financer son camp d'été et de donner ses mensurations pour la taille de son uniforme.  Un instant mon garçon, un instant, si ça continue tu auras déjà ton totem: Castor empressé!  N'empêche que ça me rend fière que mon fils aime s'impliquer dans toutes sortes d'activités.  Je crois que le scoutisme lui apportera beaucoup de positif.  Cette activité combinée à la natation et au soccer, un trio complet pour un petit homme toujours prêt!  À mon sens, ce programme est beaucoup plus efficace qu'une prescription de ritalin!  Enfin, espérons!       

vendredi 18 mars 2011

Les malheurs de Raphi

Quelle dure journée pour Raphou hier!  D'abord, il a marché dans le pipi en pied de bas en allant à la salle de bains.  Bon ok, ce n'est qu'une présomption, mais je parirais cher que c'en était, du pipi.  On parle tout de même d'une salle de bains dans une école primaire!  Ensuite, il a perdu l'une de ses semelles, ce qui m'amène à me demander si c'est possible de se faire voler une semelle de botte?  Bien sûr que non!  Comme la plupart des articles portés disparus cette année, la semelle dort profondément dans un coin peu fréquenté de l'école ou encore, un parent l'a retrouvée dans le sac de son enfant et l'a tout bêtement mise au rancart.  C'est pas bien ça!  Il y a deux semaines, Raphou a perdu un super beau chandail tout neuf...  Je trouve ça plutôt étrange que personne ne l'ait rapporté aux objets perdus.  Je gage qu'un garçon compte dans sa garde-robe un super beau chandail tout neuf depuis deux semaines.  On peut qualifier ça de vol.  C'est pas bien ça!  Je disais donc que Raphou a eu une dure journée hier.  Pour ajouter à tous ces malheurs, il a traîné un rhume avec lui.  En fait, comme il dit, il avait un peu le rhume.  Par contre, ce qu'il a oublié de mentionner, c'est qu'il a reçu un certificat de bonne conduite.  Il a tendance à se concentrer sur le négatif plutôt que sur le positif ce Raphou.  Parfois, je me demande si ce truc est inné où s'il lui a été inculqué par notre éducation.  A-t-on la fâcheuse manie de faire du renforcement négatif plutôt que positif?  On pointe peut-être trop souvent du doigt le mal au détriment du bien.  Comme on vit dans une société de performance, une pression pèse peut-être tout naturellement sur les épaules de nos petits sans même que nous n'ayons provoqué quoi que ce soit.  C'est la faute à qui au juste?  À nous, les parents?  À elle, la société?  À eux, les éducateurs, les professeurs?  On jase là.  Chez nous, on encourage les bons comportements, lorsque bon comportement il y a, bien entendu.  Donc, malgré tout, hier son papa n'a pas manqué de lui rappeler qu'il avait reçu un beau certificat de bonne conduite.  Il a fièrement souri.

mercredi 16 mars 2011

"Accident" cardio-basculaire

Pas de panique, il n'y a personne de mort!  Vous vous souvenez, il y a quelques jours, je vous ai parlé d'oreilles élastiques et de tête d'abat-jour?  Et bien hier soir, j'ai eu droit aux muscles en sandales.  Une autre idée originale signée nulle autre que Raphou!  Le principe est simple, mais il fallait quand même y penser.  Glisser les sandales dans chacun de ses bras et se pavaner fièrement en proférant: musculaire cardio-basculaire!  Oui, oui, vous avez bien lu: basculaire.  Raphou intègre la langue espagnole à son vocabulaire, il prononce les v comme des b.  C'est qu'il est multiculturel ce petit avec ses amis des quatre coins du pays.  D'ailleurs, l'un de ses grands potes est Mexicain.  Donc, plus la peine de chercher où il a pigé son accent latino.  Comme je m'attends toujours à être surprise (C'est tout de même contradictoire, s'attendre à être surprise, non?), je tiens ma caméra à porté de main.  Or, place à la désormais séance de photos musculaire cardio-basculaire


mardi 15 mars 2011

Maman, c'est moi qui fais l'épicerie!

Hier, après avoir passé un bout de temps aux inscriptions de natation, Raphaël et moi avions envie de nous offrir un petit goûter sympathique.  Sachant que j'avais du saumon fumé au frigo, je lui proposai cette option.  Il était ravi, mais eut une demande spéciale: De la baguette avec ça s.t.p.!  Nous avons donc fait un saut à l'épicerie pour répondre à la demande du Français en lui.  Une fois sur place, j'ai perdu le contrôle du panier d'épicerie dans l'allée des produits congelés. 

- Miam, les popsicles, ça c'est bon! 
- Oui, mais on en a plein dans le congélateur. 
- Pas comme ceux-là! 
- Bon, ok, va pour ça.
- Oh, des sandwichs à la crème glacée, j'adore!

Sans avoir obtenu mon approbation, Raphou ajouta la boîte à notre petite récolte.  Pour finir, j'ai dû débourser 54$ à la caisse.  J'avoue que ça fait cher la baguette, mais le bonheur de l'estomac de mon petit glouton n'a pas de prix.  D'ailleurs, il n'a pas l'habitude de s'empiffrer de cochonneries.  Non, Raphou a de saines habitudes alimetaires et il mange de tout.  Je songe même à le laisser faire une épicerie tout seul une bonne fois, juste par curiosité.  Oui, je ferai l'exercice sous peu et vous partagerai les résultats.  Parions que ce sera fort intéressant... ou amusant!           

jeudi 10 mars 2011

Matière à réflexion

Depuis que Raphaël est tout bébé, je prends des notes.  J'essaie d'être assidue pour ne rien oublier de ses drôleries.  De temps en temps, je révise mes gribouillages éparpillés un peu partout.  J'ai envie de partager avec vous quelques-unes des perles sur lesquelles je suis tombée lors de mes dernières fouilles.  Tenez-vous bien, il y a matière à réflexion!    

L'art culinaire selon Raphou

- Qu’est-ce que tu mets dans ton hot dog ?
- Une saucisse

Et aussi

- T’es allé manger une slush à la crèmerie? 
- Non, aux bluets!

La notion du temps selon Raphou

- Ouain ben, je suis un vieux bonhomme de cinq ans!

L'urgence selon Raphou

- Maman, j'ai soif, peux-tu prendre la bouitelle d'eau dans le coffre de l'auto?
- Pas tout de suite, on ne peut pas arrêter sur le bord de la route à moins d'une urgence.
- Et bien, on a juste à dire que c'est une urgence!

Le réconfort selon Raphou

- Maman, ne sois pas triste.  Lui et toi vous n'êtes plus des amoureux, mais il va se trouver une autre amoureuse bientôt...

L'art de parler aux femmes selon Raphou

- Est-ce que maman est belle dans son nouveau maillot?
- Ho oui maman, t'es poupoune!

Et aussi

- Passe une belle soirée ma cocotte! (La cocotte, c'est moi, sa maman)

L'hiver selon Raphou

- J’aime l’hiver parce qu’il n’y a pas de maringouin!

Ces bouffonneries ne sont là que quelques-unes des nombreuses
pensées philosophiques et réponses naïves auxquelles j'ai droit à coeur de jour.  Je sais qu'il en existe des centaines d'autres.  Parions que le moment n'est pas bien loin où j'aurai une suite à vous présenter.  En attendant, j'ouvre grand mes oreilles.

lundi 7 mars 2011

Pitreries

Des oreilles élastiques, une tête à abat-jour, des os de poulet sont quelques-unes des caractéristiques physiques de Raphou.  Vous devriez voir ça quand monsieur se lance dans l'exploitation corporelle!  En fait, vous pourrez en être témoin grâce à deux photos que vous trouverez ci-bas.  Celle des oreilles me fait particulièrement rire.  Il ressemble à un petit singe très espiègle.  Quant à celle de la lampe en papier de riz, elle démontre l'imagination débordante de mon fils.  La lampe était destinée aux ordures, mais comme rien n'échappe à mon magicien, il a vite fait d'en faire un objet très utile.  J'avoue que l'idée est excellente.  Il passerait incognito dans une rizière, la ressemblance est à se méprendre avec un riziculteur.  Laissez-moi vous parler des omoplates extensibles de mon contorsionniste.  Il arrive à les faire sortir de telle sorte qu'on croirait être devant deux ailes de poulet prêtes à se faire déguster... Miam!  Peut-être que mon fils troquera la magie pour l'acrobatie ou encore l'art clownesque, qui sait?  À en juger par ses pirouettes et ses bouffonneries, parions que oui.      

        

mardi 1 mars 2011

La question qui tue!

Ou plutôt, la question qui gèle: Maman, c'est quoi la drogue?  Et voilà, nous y sommes...  Un peu, beaucoup prématurément, mais on est en plein dedans.  Pourtant, Raphou était en train de jouer à un jeu d'enfant quand subitement il a lancé cette question.

- Pourquoi tu demandes ça? 
- Je veux savoir c'est quoi la drogue, maman?
- Mais qui t'a parlé de ça?
- J'ai vu une annonce à la télé!

Bien sûr, la télé.  Les explications ne me viennent pas.  Par chance, j'ai un fils pro-actif.  Il me met sur une piste.

- Ça se fume?
- Oui, ça peut se fumer ou se prendre comme un médicament, mais c'est très mauvais.
- Alors quoi, ils disent d'en prendre à la télé?
- Mais non, ils disent de ne pas en prendre.

Je réalise:  La télé est perverse.  Dans la tête de mon fils, si on y parle de drogue, c'est que la drogue c'est bien.  La drogue, il faut en prendre.  Nous avons un problème.  Ce qui passe à la télé n'est pas forcément bien fiston, il faut que tu le saches.  Quand je vous racontais être contre l'idée qu'un rappeur fasse l'éducation linquistique de l'anatomie à mon fils et bien, c'est exactement ce que je voulais dire.  C'est quelques fois à grands coups de mots grottesques que les stars de la chanson d'aujourd'hui dépeignent les parties intimes du corps humain.  Rien de reluisant.  À la lumière de cet autre fascinant épisode dans le monde de Raphou, j'ai de quoi me questionner sur l'influence qu'exerce la télé sur mon magicien.  Je crois qu'une bonne discussion mère fils s'impose.  Respire par le nez Nancy, ça ne fait que commencer...   

Linguistiquement vôtre!

Dans l'univers de Raphou, on carbure à l'imagination.  Chez nous, on porte des bas en peau de singe et des colliers en oeil de chat.  On allume la bougie de l'amour interdit.  On entend siffler le vent des indiens.  Dans les placards, on trouve des étoiles d'araignées.  L'eau du bain ne se vide pas, elle fond!  Chez nous, on reste pris dans des tempêtes de traffics et lorsque la neige se met à fondre au printemps, on marche dans le caca de mammouth.  L'escalier qui ne va nulle part, c'est l'escalier mécanique du centre commercial.  La neige ne tombe pas du ciel, elle pousse!  Comme vous pouvez le constater, Raphaël est un excellent fabricant d’expressions colorées et un talentueux façonneur de figures de style.  Chaque jour avec lui est une aventure aux confins de la métaphore.  Même avec mon Baccalauréat en Linguistique je n'arrive pas à sa cheville dans l'art de jouer avec la langue.  J'y songe, je pourrais peut-être lui demander un coup de main lorsque je suis affligée du syndrôme de la page blanche!        

vendredi 25 février 2011

Leçon d'atanomie part II

Certains diront qu'il est temps que je me fasse plus prude maintenant que mon fils a sept ans, mais en attendant, le bain en duo nous amène son lots d'échanges rigolos.  J'ai encore eu droit à une fusillade de questions sur le corps.  D'abord, nous sommes revenus sur la petitesse du trou du sein par lequel sort le lait.  Puis, on s'est intéressé à autre chose:

- Maman, à la préhistoire est-ce que les femmes avaient ça? (Doigt pointant le sud de mon anatomie)
- Euh, oui!   
- Depuis, toujours, toujours, les femmes ont ça?
- Euh, oui!
- Toi, ça fait combien d'années que t'as ça?
- Euh, 37 ans!
- Ça fait des années, hein? (Façon polie de me dire qu'il me trouve vieille?)

Enfin, le dossier du corps humain féminin est clos.  On peut passer à un autre appel.

- Dis Raphaël, est-ce que tu tires la petite peau de ton pénis des fois? (Je crains qu'il ne soit pas assez dillaté et aucun médecin rencontré ne s'accorde sur le sujet)
- Comme ça maman? 
- Oui, fais-le de temps en temps!
- Mais maman, la petite boule au bout, elle ne va pas tomber si je tire trop?
- Euh, non!

J'imagine la scène:

- Bonjour docteur, c'est que le gland de mon fils vient de tomber, est-ce normal?

Voilà, vous savez maintenant comment se déroule l'heure du bain chez nous.  Bon, ce n'est pas tous les jours ainsi, mais quand ça se produit, je réponds aux questions le plus honnêtement possible.  On appelle un chien, un chien non? Alors, pourquoi raconter des histoires à nos enfants concernant le corps de l'homme et de la femme?  J'entends d'ici les plus puritains crier à l'hyper-sexualisation.  Complètement d'accord avec vous:  De nos jours, on galvaude la sexualité de parts et d'autres.  Seulement, ce n'est pas une raison pour se mettre la tête dans le sable.  Aussi bien leur donner une éducation sexuelle adéquate à la maison avant qu'ils ne soient contamiés. Je préfère de loin m'adonner moi-même aux leçons d'anatomie de mon enfant, plutôt que de laisser un vulgaire rappeur le faire à ma place.       
    

jeudi 24 février 2011

Miracle, il s'est endormi!

On annonce une tempête demain, non? Oui!  Pas la peine d'aller valider l'information sur météomédia.com, c'est certain qu'il va neiger à plein ciel.  Raphou, l'inépuisable, le dur à cuire, l'invincible, le grand dominateur du sommeil est tombé au combat sur le sofa.  Je ne sais pas comment je devrais le prendre, mais en plus, il s'est endormi de tout son long sur moi, comme si j'étais un confortable coussin bien rembourré.  Vexation à part, que dire devant l'enfant qui dort profondément, sinon que c'est beau, tendre, émouvant...  Le visage de leur espièglerie cède place à la sérénité.  Une auréole d'innocence drape les méchancetés qu'ils ont appris dans la cour d'école.  Si la nuit, tous les chats sont gris, je décrète que la nuit, tous les enfants sont blancs.  Tien, parlant de blanc, préparez-vous à en voir beaucoup demain, le ciel va nous tomber sut la tête! 

Voyez la pureté:

 

Jongleries et étourderies

J'étais bien, moi, hier soir bien calée dans mon sofa. 

- Maman, j'ai encore faim!

Zut, je n'ai pas DU TOUT envie de me lever.  Je joue alors les opportunistes:

- Mais Raphaël, t'es assez grand pour te servir.  Va voir de quoi t'as envie et sers-toi.

Sourire de fierté.

J'entends des bruits de vaisselle.  Le frigo s'ouvre, se referme, se rouvre et se rereferme.  Marmonnement pas trop rassurant.  Petits pas s'approchant tranquillement.  Un moment.  Puis, un autre.  Puis un autre un peu plus angoissant.  Enfin, s'amène derrière un ÉNORME bol de céréale, une petite bouille glorifiée du plus beau sourire au monde.  Joie, il s'est servi un bol de Froot Loops sans dégâts!  Et, le plus impressionnant, c'est qu'il a réussi à marcher de la cuisine au salon sans verser une seule goutte de lait par terre.  Les ateliers de gym cirque commencent à être utiles à ce que je vois.  Ça le gym cirque, c'est une activité para-scolaire à laquelle participe Raphou une fois semaine.  Bout de viarge, il a du mal à mettre un pied devant l'autre sans s'enfarger dans les fleurs du tapis, comment peut-il jongler avec des mouchoirs!?  Sauf que qui a dit que gym cirque rime avec adresse?  Après tout, l'important c'est de participer.  Détrompez-vous, je ne suis pas en train de ridiculiser mon fils.  J'essaie simplement de vous dire qu'il est étourdi.  Mais, je crois avoir trouvé la solution à sa distraction légendaire: Le laisser se servir des céréales lui-même.  Sérieusement, il s'y est tellement appliqué, j'en suis encore impressionnée.  À bien y penser, c'est peut-être un peu de ma faute si mon fils n'est pas très adroit.  Je ne lui fais pas suffisamment confiance.  Bon, ok, à partir de maintenant je lui laisserai plus de latitude pour les menues besognes.  Oui, c'est ça, c'est décidé.  Au fait, avant de vous laisser, quelqu'un à une EXCELLENTE femme de ménage à me référer?    

mercredi 23 février 2011

Leçon d'anatomie

Raphaël intrigué:  C'est quoi ça maman? 
Maman:  Un sein 
Raphaël étonné:  Ha, c'est ça un sein?
Maman:  Oui
Raphaël insistant:  Je veux dire ça c'est quoi, ce petit bout là? 
Maman incommodée:  Un mamelon 
Raphaël:  C'est là que les bébés boivent? 
Maman:  Oui
Raphaël:  C'est là que je buvais? 
Maman:  Oui
Raphaël interloqué:  Mais, il est où le trou? 
Maman agacée:  Juste là, il est très petit. 
(Ajustement de la vue) 
Raphaël content:  Ha oui, je le vois maintenant! 
(Maman mal à l'aise)
Raphaël impressionné:  Mon Dieu, c'est vraiment un petit trou, ça ne doit pas couler vite! 

Les conversations sur l'anatomie sont toujours un délice avec les enfants.

Raphaël inquiet:  Est-ce que ça faisait mal quand je buvais?
Maman attendrie:  Mais non
Raphaël encore plus inquiet:  Est-ce que je mordais?  (S'il avait fallu que tu oses!)
Maman encore plus attendrie:  Mais non, tu étais très doux.

J'avoue qu'un tel questionnaire est quelque peu embarrassant, mais nécessaire.  Je dirais même plus, il est enclin aux rapprochements.  Mon fils et moi avoins vécu des moments uniques pendant près d'une année grâce à l'allaitement.  Avouez qu'on ne peut trouver plus unis qu'une mère donnant le sein à son poupon.  On ne peut non plus trouver plus intime qu'une maman expliquant à son enfant le fonctionnement de son corps, parfaitement constitué pour lui offrir le meilleur pour sa santé.  C'est assez étrange que je vous raconte tout ça, car je n'étais pas du tout pro-allaitement.  En fait, je n'y tenais pas plus que ça.  Cette chose m'est venue tout naturellement, car contrairement à bien des femmes, allaiter était facile pour moi.  Pas de gerçures, ni crevasses, ni engorgement, ni mastite, ni abcès, ni muguet.  Niet!  Simplement quelques petits désagréments qui en valaient la peine.  Aujourd'hui, je lis dans les yeux de mon fiston de la fierté lorsqu'il s'imagine tout petit, blotti contre mon sein, dégustant le nectar naturel de la vie.  Je sens bien que cette époque lui manque et tout compte fait, à moi aussi.  Je crois bien que ce soir je bercerai mon grand bébé, sa tête bien appuyée sur ma poitrine.   

N.B.: Pour des raisons bien évidentes, il n'y a pas de photos reliées à cet article! :-)       

vendredi 18 février 2011

Au poil!

Les aventures de Raphou chez le coiffeur sont, comment dire, étonnantes?  On y est déjà ressorti avec une lèvre tuméfiée, vous voyez le genre?  Sachez que Raphaël est venu au monde avec une perruque impressionnante.  Des poils, il n'y avait que ça qui se pointait le bout du nez hors de la couverture qui l'enveloppait dans son landeau!  Des poils foncés et tout droits.  Des cheveux abondants, noirs comme l'ébène, bref, de quoi enorgueillir tout nouveau-né.  L'authenticité de sa fameuse chevelure expliquerait pourquoi il y tenait tant.  Tout petit, il était IM-POSSIBLE de passer chez le coiffeur sans qu'il n'y ait un drame.  À l'époque, c'était le mot d'ordre.  Je dirais même plus, c'était une conspiration!  Une visite au salon de coiffure et l'humeur du roi de la toison ténébreuse était altérée.  Un jour, il a presque fallu lui mettre la camisole de force... Et je ne blague pas!  Je l'ai assis sur mes genoux, j'ai tenu fermement ses bras et je me suis débattue avec lui pendant une bonne vingtaine de minutes.  J'étais trempée tant l'épreuve était terrible.  J'ai pu au moins me consoler en me disant que j'avais fait ma session d'exercices pour la journée.  Par contre, je n'avais pas grand chose pour me réconforter la fois où Raphou s'est fendu la lèvre.  Pourtant, j'ai tout fait pour rendre l'épisode de la coupe de cheveux amusante.  Comme opter pour un salon où les sièges sont en forme de poisson.  D'ailleurs, c'est l'un d'eux qui lui a chopé la lèvre.  Quoiqu'il l'a bien cherché à force de se balancer la tête en fou dans tous les sens.  Fallait bien qu'elle atterisse quelque part cette tête!  Aujourd'hui, les vistes chez le coiffeur se sont adoucies.  Comme la couleur des cheveux de Raphaël.  De noir foncé, il est passé à brun clair.  J'ignorais qu'on pouvait pâlir en grandissant.  Bien que mes cheveux blanchissent avec le temps qui avance.  Les années laissent leur marque.  Surtout les visites pénibles chez le coiffeur aussi!

Avant


 Après
  

Le premier mot doux!

Tout gêné Raphou devient lorsqu'on lui parle de son premier mot doux.  L'amour, même à sept ans, fait rougir, fait sourire, fait frémir.  Bon, il n'y a pas de mariage à l'horizon, on parle plutôt ici d'une coquetterie d'enfance.  Vous savez, le temps de l'innocence?  Celui où pour un simple jouet prêté on devenait l'idole d'une petite fille.  Celui où avec un regard d'admiration, on gonflait l'égo d'un petit homme.  C'était facile, c'était naïf et c'était beau.  On redevient enfant chaque fois qu'on tombe en amour.  Le geste imprécis, le mot transi et voilà qu'on ressemble à des bambins exécutant leurs premiers pas.  Personne n'échappe à Cupidon.  On finit tous un jour ou l'autre par avoir le béguin pour quelqu'un.  Si je me fie à la lettre de Léa destinée à Raphaël, la petite n'a pas été épargnée par le Dieu de l'Amour.  Peut-être qu'en ce moment même où j'écris ces queqlues lignes, les deux tourtereaux sont en train de s'arracher les cheveux, mais le temps d'un instant, leurs petits coeurs se sont harmonisés.  J'adore ce qu'il y a d'enfantin dans le sentiment amoureux.  De sept à 77 ans, on s'adore à la folie pour une délicate marque d'attention et l'instant d'après, on s'en veut vivement pour un banal manque d'attention.  Et, ces états, aussi opposés soient-ils, sont le point d'ancrage d'une seule et même quête: Celle d'être aimé.




    

mardi 15 février 2011

Mesdames et messieurs, voici les dinosaures!

Il y a quelques jours, je vous avais promis de vous prouver que Raphaël possède une collection impressionante de dinosaures (et autre créatures).  Après une séance de photos dès plus amusantes, ils sont juste là, fins prêts à se montrer la binette dans Le Monde de Raphou.  Soyez indulgents, ils n'ont pas l'habitude des grandes sérénades.  Il se peut que certains dinosaures arborent une mine timide.  Malgré cela, la plupart des dinosaures ont adoré se prêter au jeu.  D'ailleurs, depuis cette soirée photos, il arrive qu'on entende des rugissements surgir de la boîte à dinosaures.  La célébrité momentané est montée à la tête de quelques-uns d'entre eux.  Vous devinerez assez rapidement lesquels se prennent désormais pour des stars!  Amusez-vous!

Les carnivores
 Les créatures marines

 Dinono, lui il se prend au sérieux!
 Les rats, ha, ha!
 Souriez, vous êtes photographié!
 Le brachiosaure sous les projecteurs
 Décidément, celui-là a pris goût à la caméra!
 Euoplocephalus, avec un tel nom, pas le choix d'être une vedette!
 Les herbivores
 Elle est coquette cette dinosaurette!
 Madame l'octopus
 N'est-ce pas qu'elles sont belles?
 Tadam!
    

vendredi 11 février 2011

Chaque jour la Saint-Valentin

La Saint-Valetin c'est du sérieux!  À l'école de Raphou, on déploie de belles énergies pour rendre cette journée amusante et c'est aujourd'hui qu'on la souligne.  Cravatte, chemise rouge, pantalon propre et 5$ en poche pour le magasin à bonbons.  Avec tout ça, je ne sais pas si mon fils va rencontrer une petite Valentine!  Pour tout vous dire, je trouve la fête de la Saint-Valetin cucul.  Par contre, j'aime son essence:  Célébrer l'amour!  Quoi que l'amour, on devrait le célébrer chaque jour.  Avec les enfants, ça arrive tout le temps.  Des bisous partout, des câlins coquins, des "T'es belle, maman" n'importe quand et la crème de la crème des tas de "Je t'aime"!  C'est comme ça les enfants, ça ne calcule pas les doses d'amour.  Ça ne lésine pas sur l'affection.  Ça donne sans attentes et ça ne reprend rien.  Quand est-ce qu'on cesse d'être un enfant?  Elle est où la ligne entre la pureté de l'enfant et la laideur de l'adulte?  Un bon matin on bascule de l'autre côté?  Avec Raphaël, c'est tous les jours la Saint-Valentin.  Je suis une maman choyée.

mercredi 9 février 2011

Est-ce qu'il y en a une grosse, maman?

Pour répondre à ta question Raphaël, oui il y a une grosse dans mon cours de zumba.  Il y en a même plusieurs.  Toutefois, on compte aussi dans le groupe des minces, des belles, des asiatiques, des hommes, des noires, des petites, des gays, des bêtes, des bonnes, des grandes, des vraiment pas bonnes.  On appelle ça la diversité.  Et, comme maman a beaucoup de mal a aimer son corps, elle se compare à toutes ces personnes.  Elle envie les très jolies, grommelle des injures aux sveltes et peste contre celles qui n'ont pas de cellulite.  Ha oui j'oubliais, maman se remonte l'égo en regardant les moches!  On appelle ça crouler sous la pression du culte de la beauté. 

Je ne vous cacherai pas que cette question, aussi innocente soit-elle, a provoqué chez moi un éclat de rire spontané.  D'autant plus qu'elle arrivait de nulle part.  Je me demande encore pourquoi mon fils tenait à savoir s'il y avait des grosses madames dans mon cours de zumba.  Dois-je m'inquiéter?  A-t-il déjà été corrompu par la société en quête de performance et de perfection?  Que vais-je lui dire ce soir lorsque nous rentrerons à la maison?  Je crois savoir.  Je lui dirai tout simplement qu'effectivement, il y a des grosses dans mon cours de zumba.  Cependant, j'ajouterai que je leur lève mon chapeau, car elles se prennent en main.  Certes, elles font de l'embompoint, mais elles ont le courage de participer à un cours de danse où le déhanchement suave est de mise et les roulement d'épaules langoureux aussi.  Elles bougent, elles font quelque chose de leur corps et les résultats se feront sentir certainement très bientôt.  Ce soir, je dirai à mon fils que l'essentiel est invisible pour les yeux.  Hypocrite que je suis!  Fais ce que je dis, pas ce que je fais...

 
     

lundi 7 février 2011

La culotte coulante

"Maman, maman ma culotte coule!"  C'est quoi encore cette histoire?  Ici, à la maison, on trotte d'aventure en aventure.  Que voulez-vous, c'est comme ça lorsqu'on vit avec un magicien.  On ne peut pas s'attendre à un quotidien paisaible.  Comment, je ne vous l'ai pas encore dit?  Raphaël est un magicien.  Il possède le don de transformer l'ordinaire en I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E.  L'heure de la collation se termine souvent en grand ménage du moment.  Des miettes, il y en a partout, parfois même au plafond.  Comment il s'y prend?  C'est un truc de magicien.  Aussi, une simple visite à la toilette nécessite parfois l'intervention d'une l'escouade anti-dégâts.  Encore là, vous vous demandez comment c'est possible?  Entre nous, je crois qu'il est préférable de ne pas le savoir.  Puis, que dire de la facilité déconcertante avec laquelle Raphaël peut convertir la salle de bains en une immense pataugeoire!  C'est ici qu'entre en scène la fameuse culotte coulante.

Dix-huit heures trente.  Je m'affère à préparer les lunchs tandis que fiston se prépare à barbotter avec sa communauté entière de dinosaures (Et ce n'est pas peu dire, il doit en avoir au moins 100.  Des photos à l'appui suivront sous peu).  Soudain, je suis appelée en renfort afin de repêcher une culotte au fond du bain.  Hum, drôle d'espèce marine il me semble!  Comment une culotte a-t-elle pu se s'échouer dans notre bain?  Raphaël le magicien dévoile son secret:

- Ben maman, c'est simple.  Elle était sur mon pied et je l'ai bottée!

Et dire que nous n'avons même pas regardé le Superbowl hier!