mercredi 30 mars 2011

Rien à foutre!

Hier soir j'étais crevée.  Autant, sinon plus que Raphou.  Mais les enfants, eux, ne l'admettent pas quans ils sont fatigués.  C'est comme de l'orgueil mal placé. 

- T'es fatigué mon amour
- NON, j'suis pas fatigué! 
- Ben alors, c'est pas un repproche
- J'suis quand même pas fatigué, BON! 

Enfin, bref.

Ceci étant dit, j'avais un plan: Coucher Raphaël assez tôt pour me coucher assez tôt.  Ça me rappelle avoir déjà lu quelque part: "Je ne comprends pas pourquoi c'est moi qui doit aller me coucher quand c'est maman qui est fatiguée".  D'accord, ça arrive parfois, mais hier soir je savais que Raphaël était fatigué.  À preuve, il m'a piqué une petite colère pour un petit détail.  Après la routine du dodo et les câlins à n'en plus finir, j'ai enfin pu relaxer.  Ça ne faisait pas trois minutes que je jubilais dans mon sofa que monsieur réclamait que j'aille ramasser son toutou tombé en bas du lit.  Bon, à sa défense, Raphaël dort dans un lit à deux étages, mais il n'était quand même pas question que je me lève. 

- Raphaël, maman vient de s'étendre et elle ne se relève pas
- Ben là!
- Lève-toi et va le ramasser!
- Tu t'en fous!
- Non, je ne veux simplement pas me lever
- C'est ça, tu t'en fous de moi!

Euh, on se calme votre honneur, je suis crevée et MOI je l'assume complètement.  Après quelques soupirs de sa part, je n'ai plus rien entendu.  Raphou avait abdiqué, la fatigue avait gagné.  L'histoire ne dit pas s'il a ramassé son toutou.  Je n'ai pas eu la curiosité de vérifier.  Il faut dire que j'étais très fatiguée...           

mardi 29 mars 2011

Pi"d"za!

Maman, pourquoi il n'y a pas de "d" dans pizza?  Les subtilités de la langue regorgent de mystères.  Certains sont plus difficiles à expliquer que d'autres à un enfant en plein apprentissage de la lecture.  En ce qui me concerne, je connais le phénomène, car j'ai étudié la linguistique à l'université.  Cependant, je me vois bien mal parler de transformations phonologiques à mon fils de 7 ans.  Je vous ai déjà partagé ses magnifiques perles linguistiques dans Mots à maux avec des dessins à l'appuie?  Et bien, je pourrais vous en faire découvrir tous les jours tant il en fabrique chaque fois que nous faisons la dictée.  Tenez, hier soir il a écrit: vé yeuse.  Oui, oui, vous avez bien lu, une vé yeuse pour faire de la lumière!  J'ai tellement ri!  En fait, je suis complètement fascinée par son sens de la déduction.  Avouez tout de même que ce n'est pas fou.  Puis, lorsque je lui ai épelé le mot correctement, j'ai lu une certaine incertitude dans ses yeux.  Il se demandait où est-ce que je m'en allais avec mes lettres v-e-i-l-l-e-u-s-e.  Alors voilà, tout ça pour dire que l'heure des devoirs et des leçons est tout aussi fascinante pour Raphou que pour moi.  En fait, on s'impressionne mutuellement, ce qui est plutôt amusant.    

lundi 21 mars 2011

Toujours prêt!

Curieux, astucieux, ampathique, vif, sociable, actif, on peut dire que Raphaël possède plusieurs qualités propres à un Scout.  C'est sûrement pour cette raison que l'appel de Baden Powell s'est fait sentir en lui.  De jaguar (Son club d'hyper-actifs de l'école), il est devenu castor.  On serait porté à croire que c'est une régression, mais non.  Certes le jaguar est rapide et robuste, mais le castor est ingénieux.  Un attribut précieux afin de se frayer un chemin sur la route de la vie.  L'histoire a commencé un certain dimanche matin, lors du brunch annuel des Scouts du quartier auquel nous avons participé et bien mangé.  Comme on dit en bon français, Raphaël a profité de l'occasion pour faire du PR.  On l'a sollicité et il s'est montré très intéressé.  Si bien que le même soir il annonçait à sa grand-maman qu'il allait être un Castor.  Avais-je mentionné dans ses nombreuses qualités que Raphaël a de l'initiative?  Toujours est-il que vendredi dernier ça lui a valu une belle soirée, alors qu'il a participé à sa première rencontre Scout.  Déjà, il me demandait de prendre une boîte de poules en chocolat pour financer son camp d'été et de donner ses mensurations pour la taille de son uniforme.  Un instant mon garçon, un instant, si ça continue tu auras déjà ton totem: Castor empressé!  N'empêche que ça me rend fière que mon fils aime s'impliquer dans toutes sortes d'activités.  Je crois que le scoutisme lui apportera beaucoup de positif.  Cette activité combinée à la natation et au soccer, un trio complet pour un petit homme toujours prêt!  À mon sens, ce programme est beaucoup plus efficace qu'une prescription de ritalin!  Enfin, espérons!       

vendredi 18 mars 2011

Les malheurs de Raphi

Quelle dure journée pour Raphou hier!  D'abord, il a marché dans le pipi en pied de bas en allant à la salle de bains.  Bon ok, ce n'est qu'une présomption, mais je parirais cher que c'en était, du pipi.  On parle tout de même d'une salle de bains dans une école primaire!  Ensuite, il a perdu l'une de ses semelles, ce qui m'amène à me demander si c'est possible de se faire voler une semelle de botte?  Bien sûr que non!  Comme la plupart des articles portés disparus cette année, la semelle dort profondément dans un coin peu fréquenté de l'école ou encore, un parent l'a retrouvée dans le sac de son enfant et l'a tout bêtement mise au rancart.  C'est pas bien ça!  Il y a deux semaines, Raphou a perdu un super beau chandail tout neuf...  Je trouve ça plutôt étrange que personne ne l'ait rapporté aux objets perdus.  Je gage qu'un garçon compte dans sa garde-robe un super beau chandail tout neuf depuis deux semaines.  On peut qualifier ça de vol.  C'est pas bien ça!  Je disais donc que Raphou a eu une dure journée hier.  Pour ajouter à tous ces malheurs, il a traîné un rhume avec lui.  En fait, comme il dit, il avait un peu le rhume.  Par contre, ce qu'il a oublié de mentionner, c'est qu'il a reçu un certificat de bonne conduite.  Il a tendance à se concentrer sur le négatif plutôt que sur le positif ce Raphou.  Parfois, je me demande si ce truc est inné où s'il lui a été inculqué par notre éducation.  A-t-on la fâcheuse manie de faire du renforcement négatif plutôt que positif?  On pointe peut-être trop souvent du doigt le mal au détriment du bien.  Comme on vit dans une société de performance, une pression pèse peut-être tout naturellement sur les épaules de nos petits sans même que nous n'ayons provoqué quoi que ce soit.  C'est la faute à qui au juste?  À nous, les parents?  À elle, la société?  À eux, les éducateurs, les professeurs?  On jase là.  Chez nous, on encourage les bons comportements, lorsque bon comportement il y a, bien entendu.  Donc, malgré tout, hier son papa n'a pas manqué de lui rappeler qu'il avait reçu un beau certificat de bonne conduite.  Il a fièrement souri.

mercredi 16 mars 2011

"Accident" cardio-basculaire

Pas de panique, il n'y a personne de mort!  Vous vous souvenez, il y a quelques jours, je vous ai parlé d'oreilles élastiques et de tête d'abat-jour?  Et bien hier soir, j'ai eu droit aux muscles en sandales.  Une autre idée originale signée nulle autre que Raphou!  Le principe est simple, mais il fallait quand même y penser.  Glisser les sandales dans chacun de ses bras et se pavaner fièrement en proférant: musculaire cardio-basculaire!  Oui, oui, vous avez bien lu: basculaire.  Raphou intègre la langue espagnole à son vocabulaire, il prononce les v comme des b.  C'est qu'il est multiculturel ce petit avec ses amis des quatre coins du pays.  D'ailleurs, l'un de ses grands potes est Mexicain.  Donc, plus la peine de chercher où il a pigé son accent latino.  Comme je m'attends toujours à être surprise (C'est tout de même contradictoire, s'attendre à être surprise, non?), je tiens ma caméra à porté de main.  Or, place à la désormais séance de photos musculaire cardio-basculaire


mardi 15 mars 2011

Maman, c'est moi qui fais l'épicerie!

Hier, après avoir passé un bout de temps aux inscriptions de natation, Raphaël et moi avions envie de nous offrir un petit goûter sympathique.  Sachant que j'avais du saumon fumé au frigo, je lui proposai cette option.  Il était ravi, mais eut une demande spéciale: De la baguette avec ça s.t.p.!  Nous avons donc fait un saut à l'épicerie pour répondre à la demande du Français en lui.  Une fois sur place, j'ai perdu le contrôle du panier d'épicerie dans l'allée des produits congelés. 

- Miam, les popsicles, ça c'est bon! 
- Oui, mais on en a plein dans le congélateur. 
- Pas comme ceux-là! 
- Bon, ok, va pour ça.
- Oh, des sandwichs à la crème glacée, j'adore!

Sans avoir obtenu mon approbation, Raphou ajouta la boîte à notre petite récolte.  Pour finir, j'ai dû débourser 54$ à la caisse.  J'avoue que ça fait cher la baguette, mais le bonheur de l'estomac de mon petit glouton n'a pas de prix.  D'ailleurs, il n'a pas l'habitude de s'empiffrer de cochonneries.  Non, Raphou a de saines habitudes alimetaires et il mange de tout.  Je songe même à le laisser faire une épicerie tout seul une bonne fois, juste par curiosité.  Oui, je ferai l'exercice sous peu et vous partagerai les résultats.  Parions que ce sera fort intéressant... ou amusant!           

jeudi 10 mars 2011

Matière à réflexion

Depuis que Raphaël est tout bébé, je prends des notes.  J'essaie d'être assidue pour ne rien oublier de ses drôleries.  De temps en temps, je révise mes gribouillages éparpillés un peu partout.  J'ai envie de partager avec vous quelques-unes des perles sur lesquelles je suis tombée lors de mes dernières fouilles.  Tenez-vous bien, il y a matière à réflexion!    

L'art culinaire selon Raphou

- Qu’est-ce que tu mets dans ton hot dog ?
- Une saucisse

Et aussi

- T’es allé manger une slush à la crèmerie? 
- Non, aux bluets!

La notion du temps selon Raphou

- Ouain ben, je suis un vieux bonhomme de cinq ans!

L'urgence selon Raphou

- Maman, j'ai soif, peux-tu prendre la bouitelle d'eau dans le coffre de l'auto?
- Pas tout de suite, on ne peut pas arrêter sur le bord de la route à moins d'une urgence.
- Et bien, on a juste à dire que c'est une urgence!

Le réconfort selon Raphou

- Maman, ne sois pas triste.  Lui et toi vous n'êtes plus des amoureux, mais il va se trouver une autre amoureuse bientôt...

L'art de parler aux femmes selon Raphou

- Est-ce que maman est belle dans son nouveau maillot?
- Ho oui maman, t'es poupoune!

Et aussi

- Passe une belle soirée ma cocotte! (La cocotte, c'est moi, sa maman)

L'hiver selon Raphou

- J’aime l’hiver parce qu’il n’y a pas de maringouin!

Ces bouffonneries ne sont là que quelques-unes des nombreuses
pensées philosophiques et réponses naïves auxquelles j'ai droit à coeur de jour.  Je sais qu'il en existe des centaines d'autres.  Parions que le moment n'est pas bien loin où j'aurai une suite à vous présenter.  En attendant, j'ouvre grand mes oreilles.

lundi 7 mars 2011

Pitreries

Des oreilles élastiques, une tête à abat-jour, des os de poulet sont quelques-unes des caractéristiques physiques de Raphou.  Vous devriez voir ça quand monsieur se lance dans l'exploitation corporelle!  En fait, vous pourrez en être témoin grâce à deux photos que vous trouverez ci-bas.  Celle des oreilles me fait particulièrement rire.  Il ressemble à un petit singe très espiègle.  Quant à celle de la lampe en papier de riz, elle démontre l'imagination débordante de mon fils.  La lampe était destinée aux ordures, mais comme rien n'échappe à mon magicien, il a vite fait d'en faire un objet très utile.  J'avoue que l'idée est excellente.  Il passerait incognito dans une rizière, la ressemblance est à se méprendre avec un riziculteur.  Laissez-moi vous parler des omoplates extensibles de mon contorsionniste.  Il arrive à les faire sortir de telle sorte qu'on croirait être devant deux ailes de poulet prêtes à se faire déguster... Miam!  Peut-être que mon fils troquera la magie pour l'acrobatie ou encore l'art clownesque, qui sait?  À en juger par ses pirouettes et ses bouffonneries, parions que oui.      

        

mardi 1 mars 2011

La question qui tue!

Ou plutôt, la question qui gèle: Maman, c'est quoi la drogue?  Et voilà, nous y sommes...  Un peu, beaucoup prématurément, mais on est en plein dedans.  Pourtant, Raphou était en train de jouer à un jeu d'enfant quand subitement il a lancé cette question.

- Pourquoi tu demandes ça? 
- Je veux savoir c'est quoi la drogue, maman?
- Mais qui t'a parlé de ça?
- J'ai vu une annonce à la télé!

Bien sûr, la télé.  Les explications ne me viennent pas.  Par chance, j'ai un fils pro-actif.  Il me met sur une piste.

- Ça se fume?
- Oui, ça peut se fumer ou se prendre comme un médicament, mais c'est très mauvais.
- Alors quoi, ils disent d'en prendre à la télé?
- Mais non, ils disent de ne pas en prendre.

Je réalise:  La télé est perverse.  Dans la tête de mon fils, si on y parle de drogue, c'est que la drogue c'est bien.  La drogue, il faut en prendre.  Nous avons un problème.  Ce qui passe à la télé n'est pas forcément bien fiston, il faut que tu le saches.  Quand je vous racontais être contre l'idée qu'un rappeur fasse l'éducation linquistique de l'anatomie à mon fils et bien, c'est exactement ce que je voulais dire.  C'est quelques fois à grands coups de mots grottesques que les stars de la chanson d'aujourd'hui dépeignent les parties intimes du corps humain.  Rien de reluisant.  À la lumière de cet autre fascinant épisode dans le monde de Raphou, j'ai de quoi me questionner sur l'influence qu'exerce la télé sur mon magicien.  Je crois qu'une bonne discussion mère fils s'impose.  Respire par le nez Nancy, ça ne fait que commencer...   

Linguistiquement vôtre!

Dans l'univers de Raphou, on carbure à l'imagination.  Chez nous, on porte des bas en peau de singe et des colliers en oeil de chat.  On allume la bougie de l'amour interdit.  On entend siffler le vent des indiens.  Dans les placards, on trouve des étoiles d'araignées.  L'eau du bain ne se vide pas, elle fond!  Chez nous, on reste pris dans des tempêtes de traffics et lorsque la neige se met à fondre au printemps, on marche dans le caca de mammouth.  L'escalier qui ne va nulle part, c'est l'escalier mécanique du centre commercial.  La neige ne tombe pas du ciel, elle pousse!  Comme vous pouvez le constater, Raphaël est un excellent fabricant d’expressions colorées et un talentueux façonneur de figures de style.  Chaque jour avec lui est une aventure aux confins de la métaphore.  Même avec mon Baccalauréat en Linguistique je n'arrive pas à sa cheville dans l'art de jouer avec la langue.  J'y songe, je pourrais peut-être lui demander un coup de main lorsque je suis affligée du syndrôme de la page blanche!