vendredi 25 février 2011

Leçon d'atanomie part II

Certains diront qu'il est temps que je me fasse plus prude maintenant que mon fils a sept ans, mais en attendant, le bain en duo nous amène son lots d'échanges rigolos.  J'ai encore eu droit à une fusillade de questions sur le corps.  D'abord, nous sommes revenus sur la petitesse du trou du sein par lequel sort le lait.  Puis, on s'est intéressé à autre chose:

- Maman, à la préhistoire est-ce que les femmes avaient ça? (Doigt pointant le sud de mon anatomie)
- Euh, oui!   
- Depuis, toujours, toujours, les femmes ont ça?
- Euh, oui!
- Toi, ça fait combien d'années que t'as ça?
- Euh, 37 ans!
- Ça fait des années, hein? (Façon polie de me dire qu'il me trouve vieille?)

Enfin, le dossier du corps humain féminin est clos.  On peut passer à un autre appel.

- Dis Raphaël, est-ce que tu tires la petite peau de ton pénis des fois? (Je crains qu'il ne soit pas assez dillaté et aucun médecin rencontré ne s'accorde sur le sujet)
- Comme ça maman? 
- Oui, fais-le de temps en temps!
- Mais maman, la petite boule au bout, elle ne va pas tomber si je tire trop?
- Euh, non!

J'imagine la scène:

- Bonjour docteur, c'est que le gland de mon fils vient de tomber, est-ce normal?

Voilà, vous savez maintenant comment se déroule l'heure du bain chez nous.  Bon, ce n'est pas tous les jours ainsi, mais quand ça se produit, je réponds aux questions le plus honnêtement possible.  On appelle un chien, un chien non? Alors, pourquoi raconter des histoires à nos enfants concernant le corps de l'homme et de la femme?  J'entends d'ici les plus puritains crier à l'hyper-sexualisation.  Complètement d'accord avec vous:  De nos jours, on galvaude la sexualité de parts et d'autres.  Seulement, ce n'est pas une raison pour se mettre la tête dans le sable.  Aussi bien leur donner une éducation sexuelle adéquate à la maison avant qu'ils ne soient contamiés. Je préfère de loin m'adonner moi-même aux leçons d'anatomie de mon enfant, plutôt que de laisser un vulgaire rappeur le faire à ma place.       
    

jeudi 24 février 2011

Miracle, il s'est endormi!

On annonce une tempête demain, non? Oui!  Pas la peine d'aller valider l'information sur météomédia.com, c'est certain qu'il va neiger à plein ciel.  Raphou, l'inépuisable, le dur à cuire, l'invincible, le grand dominateur du sommeil est tombé au combat sur le sofa.  Je ne sais pas comment je devrais le prendre, mais en plus, il s'est endormi de tout son long sur moi, comme si j'étais un confortable coussin bien rembourré.  Vexation à part, que dire devant l'enfant qui dort profondément, sinon que c'est beau, tendre, émouvant...  Le visage de leur espièglerie cède place à la sérénité.  Une auréole d'innocence drape les méchancetés qu'ils ont appris dans la cour d'école.  Si la nuit, tous les chats sont gris, je décrète que la nuit, tous les enfants sont blancs.  Tien, parlant de blanc, préparez-vous à en voir beaucoup demain, le ciel va nous tomber sut la tête! 

Voyez la pureté:

 

Jongleries et étourderies

J'étais bien, moi, hier soir bien calée dans mon sofa. 

- Maman, j'ai encore faim!

Zut, je n'ai pas DU TOUT envie de me lever.  Je joue alors les opportunistes:

- Mais Raphaël, t'es assez grand pour te servir.  Va voir de quoi t'as envie et sers-toi.

Sourire de fierté.

J'entends des bruits de vaisselle.  Le frigo s'ouvre, se referme, se rouvre et se rereferme.  Marmonnement pas trop rassurant.  Petits pas s'approchant tranquillement.  Un moment.  Puis, un autre.  Puis un autre un peu plus angoissant.  Enfin, s'amène derrière un ÉNORME bol de céréale, une petite bouille glorifiée du plus beau sourire au monde.  Joie, il s'est servi un bol de Froot Loops sans dégâts!  Et, le plus impressionnant, c'est qu'il a réussi à marcher de la cuisine au salon sans verser une seule goutte de lait par terre.  Les ateliers de gym cirque commencent à être utiles à ce que je vois.  Ça le gym cirque, c'est une activité para-scolaire à laquelle participe Raphou une fois semaine.  Bout de viarge, il a du mal à mettre un pied devant l'autre sans s'enfarger dans les fleurs du tapis, comment peut-il jongler avec des mouchoirs!?  Sauf que qui a dit que gym cirque rime avec adresse?  Après tout, l'important c'est de participer.  Détrompez-vous, je ne suis pas en train de ridiculiser mon fils.  J'essaie simplement de vous dire qu'il est étourdi.  Mais, je crois avoir trouvé la solution à sa distraction légendaire: Le laisser se servir des céréales lui-même.  Sérieusement, il s'y est tellement appliqué, j'en suis encore impressionnée.  À bien y penser, c'est peut-être un peu de ma faute si mon fils n'est pas très adroit.  Je ne lui fais pas suffisamment confiance.  Bon, ok, à partir de maintenant je lui laisserai plus de latitude pour les menues besognes.  Oui, c'est ça, c'est décidé.  Au fait, avant de vous laisser, quelqu'un à une EXCELLENTE femme de ménage à me référer?    

mercredi 23 février 2011

Leçon d'anatomie

Raphaël intrigué:  C'est quoi ça maman? 
Maman:  Un sein 
Raphaël étonné:  Ha, c'est ça un sein?
Maman:  Oui
Raphaël insistant:  Je veux dire ça c'est quoi, ce petit bout là? 
Maman incommodée:  Un mamelon 
Raphaël:  C'est là que les bébés boivent? 
Maman:  Oui
Raphaël:  C'est là que je buvais? 
Maman:  Oui
Raphaël interloqué:  Mais, il est où le trou? 
Maman agacée:  Juste là, il est très petit. 
(Ajustement de la vue) 
Raphaël content:  Ha oui, je le vois maintenant! 
(Maman mal à l'aise)
Raphaël impressionné:  Mon Dieu, c'est vraiment un petit trou, ça ne doit pas couler vite! 

Les conversations sur l'anatomie sont toujours un délice avec les enfants.

Raphaël inquiet:  Est-ce que ça faisait mal quand je buvais?
Maman attendrie:  Mais non
Raphaël encore plus inquiet:  Est-ce que je mordais?  (S'il avait fallu que tu oses!)
Maman encore plus attendrie:  Mais non, tu étais très doux.

J'avoue qu'un tel questionnaire est quelque peu embarrassant, mais nécessaire.  Je dirais même plus, il est enclin aux rapprochements.  Mon fils et moi avoins vécu des moments uniques pendant près d'une année grâce à l'allaitement.  Avouez qu'on ne peut trouver plus unis qu'une mère donnant le sein à son poupon.  On ne peut non plus trouver plus intime qu'une maman expliquant à son enfant le fonctionnement de son corps, parfaitement constitué pour lui offrir le meilleur pour sa santé.  C'est assez étrange que je vous raconte tout ça, car je n'étais pas du tout pro-allaitement.  En fait, je n'y tenais pas plus que ça.  Cette chose m'est venue tout naturellement, car contrairement à bien des femmes, allaiter était facile pour moi.  Pas de gerçures, ni crevasses, ni engorgement, ni mastite, ni abcès, ni muguet.  Niet!  Simplement quelques petits désagréments qui en valaient la peine.  Aujourd'hui, je lis dans les yeux de mon fiston de la fierté lorsqu'il s'imagine tout petit, blotti contre mon sein, dégustant le nectar naturel de la vie.  Je sens bien que cette époque lui manque et tout compte fait, à moi aussi.  Je crois bien que ce soir je bercerai mon grand bébé, sa tête bien appuyée sur ma poitrine.   

N.B.: Pour des raisons bien évidentes, il n'y a pas de photos reliées à cet article! :-)       

vendredi 18 février 2011

Au poil!

Les aventures de Raphou chez le coiffeur sont, comment dire, étonnantes?  On y est déjà ressorti avec une lèvre tuméfiée, vous voyez le genre?  Sachez que Raphaël est venu au monde avec une perruque impressionnante.  Des poils, il n'y avait que ça qui se pointait le bout du nez hors de la couverture qui l'enveloppait dans son landeau!  Des poils foncés et tout droits.  Des cheveux abondants, noirs comme l'ébène, bref, de quoi enorgueillir tout nouveau-né.  L'authenticité de sa fameuse chevelure expliquerait pourquoi il y tenait tant.  Tout petit, il était IM-POSSIBLE de passer chez le coiffeur sans qu'il n'y ait un drame.  À l'époque, c'était le mot d'ordre.  Je dirais même plus, c'était une conspiration!  Une visite au salon de coiffure et l'humeur du roi de la toison ténébreuse était altérée.  Un jour, il a presque fallu lui mettre la camisole de force... Et je ne blague pas!  Je l'ai assis sur mes genoux, j'ai tenu fermement ses bras et je me suis débattue avec lui pendant une bonne vingtaine de minutes.  J'étais trempée tant l'épreuve était terrible.  J'ai pu au moins me consoler en me disant que j'avais fait ma session d'exercices pour la journée.  Par contre, je n'avais pas grand chose pour me réconforter la fois où Raphou s'est fendu la lèvre.  Pourtant, j'ai tout fait pour rendre l'épisode de la coupe de cheveux amusante.  Comme opter pour un salon où les sièges sont en forme de poisson.  D'ailleurs, c'est l'un d'eux qui lui a chopé la lèvre.  Quoiqu'il l'a bien cherché à force de se balancer la tête en fou dans tous les sens.  Fallait bien qu'elle atterisse quelque part cette tête!  Aujourd'hui, les vistes chez le coiffeur se sont adoucies.  Comme la couleur des cheveux de Raphaël.  De noir foncé, il est passé à brun clair.  J'ignorais qu'on pouvait pâlir en grandissant.  Bien que mes cheveux blanchissent avec le temps qui avance.  Les années laissent leur marque.  Surtout les visites pénibles chez le coiffeur aussi!

Avant


 Après
  

Le premier mot doux!

Tout gêné Raphou devient lorsqu'on lui parle de son premier mot doux.  L'amour, même à sept ans, fait rougir, fait sourire, fait frémir.  Bon, il n'y a pas de mariage à l'horizon, on parle plutôt ici d'une coquetterie d'enfance.  Vous savez, le temps de l'innocence?  Celui où pour un simple jouet prêté on devenait l'idole d'une petite fille.  Celui où avec un regard d'admiration, on gonflait l'égo d'un petit homme.  C'était facile, c'était naïf et c'était beau.  On redevient enfant chaque fois qu'on tombe en amour.  Le geste imprécis, le mot transi et voilà qu'on ressemble à des bambins exécutant leurs premiers pas.  Personne n'échappe à Cupidon.  On finit tous un jour ou l'autre par avoir le béguin pour quelqu'un.  Si je me fie à la lettre de Léa destinée à Raphaël, la petite n'a pas été épargnée par le Dieu de l'Amour.  Peut-être qu'en ce moment même où j'écris ces queqlues lignes, les deux tourtereaux sont en train de s'arracher les cheveux, mais le temps d'un instant, leurs petits coeurs se sont harmonisés.  J'adore ce qu'il y a d'enfantin dans le sentiment amoureux.  De sept à 77 ans, on s'adore à la folie pour une délicate marque d'attention et l'instant d'après, on s'en veut vivement pour un banal manque d'attention.  Et, ces états, aussi opposés soient-ils, sont le point d'ancrage d'une seule et même quête: Celle d'être aimé.




    

mardi 15 février 2011

Mesdames et messieurs, voici les dinosaures!

Il y a quelques jours, je vous avais promis de vous prouver que Raphaël possède une collection impressionante de dinosaures (et autre créatures).  Après une séance de photos dès plus amusantes, ils sont juste là, fins prêts à se montrer la binette dans Le Monde de Raphou.  Soyez indulgents, ils n'ont pas l'habitude des grandes sérénades.  Il se peut que certains dinosaures arborent une mine timide.  Malgré cela, la plupart des dinosaures ont adoré se prêter au jeu.  D'ailleurs, depuis cette soirée photos, il arrive qu'on entende des rugissements surgir de la boîte à dinosaures.  La célébrité momentané est montée à la tête de quelques-uns d'entre eux.  Vous devinerez assez rapidement lesquels se prennent désormais pour des stars!  Amusez-vous!

Les carnivores
 Les créatures marines

 Dinono, lui il se prend au sérieux!
 Les rats, ha, ha!
 Souriez, vous êtes photographié!
 Le brachiosaure sous les projecteurs
 Décidément, celui-là a pris goût à la caméra!
 Euoplocephalus, avec un tel nom, pas le choix d'être une vedette!
 Les herbivores
 Elle est coquette cette dinosaurette!
 Madame l'octopus
 N'est-ce pas qu'elles sont belles?
 Tadam!
    

vendredi 11 février 2011

Chaque jour la Saint-Valentin

La Saint-Valetin c'est du sérieux!  À l'école de Raphou, on déploie de belles énergies pour rendre cette journée amusante et c'est aujourd'hui qu'on la souligne.  Cravatte, chemise rouge, pantalon propre et 5$ en poche pour le magasin à bonbons.  Avec tout ça, je ne sais pas si mon fils va rencontrer une petite Valentine!  Pour tout vous dire, je trouve la fête de la Saint-Valetin cucul.  Par contre, j'aime son essence:  Célébrer l'amour!  Quoi que l'amour, on devrait le célébrer chaque jour.  Avec les enfants, ça arrive tout le temps.  Des bisous partout, des câlins coquins, des "T'es belle, maman" n'importe quand et la crème de la crème des tas de "Je t'aime"!  C'est comme ça les enfants, ça ne calcule pas les doses d'amour.  Ça ne lésine pas sur l'affection.  Ça donne sans attentes et ça ne reprend rien.  Quand est-ce qu'on cesse d'être un enfant?  Elle est où la ligne entre la pureté de l'enfant et la laideur de l'adulte?  Un bon matin on bascule de l'autre côté?  Avec Raphaël, c'est tous les jours la Saint-Valentin.  Je suis une maman choyée.

mercredi 9 février 2011

Est-ce qu'il y en a une grosse, maman?

Pour répondre à ta question Raphaël, oui il y a une grosse dans mon cours de zumba.  Il y en a même plusieurs.  Toutefois, on compte aussi dans le groupe des minces, des belles, des asiatiques, des hommes, des noires, des petites, des gays, des bêtes, des bonnes, des grandes, des vraiment pas bonnes.  On appelle ça la diversité.  Et, comme maman a beaucoup de mal a aimer son corps, elle se compare à toutes ces personnes.  Elle envie les très jolies, grommelle des injures aux sveltes et peste contre celles qui n'ont pas de cellulite.  Ha oui j'oubliais, maman se remonte l'égo en regardant les moches!  On appelle ça crouler sous la pression du culte de la beauté. 

Je ne vous cacherai pas que cette question, aussi innocente soit-elle, a provoqué chez moi un éclat de rire spontané.  D'autant plus qu'elle arrivait de nulle part.  Je me demande encore pourquoi mon fils tenait à savoir s'il y avait des grosses madames dans mon cours de zumba.  Dois-je m'inquiéter?  A-t-il déjà été corrompu par la société en quête de performance et de perfection?  Que vais-je lui dire ce soir lorsque nous rentrerons à la maison?  Je crois savoir.  Je lui dirai tout simplement qu'effectivement, il y a des grosses dans mon cours de zumba.  Cependant, j'ajouterai que je leur lève mon chapeau, car elles se prennent en main.  Certes, elles font de l'embompoint, mais elles ont le courage de participer à un cours de danse où le déhanchement suave est de mise et les roulement d'épaules langoureux aussi.  Elles bougent, elles font quelque chose de leur corps et les résultats se feront sentir certainement très bientôt.  Ce soir, je dirai à mon fils que l'essentiel est invisible pour les yeux.  Hypocrite que je suis!  Fais ce que je dis, pas ce que je fais...

 
     

lundi 7 février 2011

La culotte coulante

"Maman, maman ma culotte coule!"  C'est quoi encore cette histoire?  Ici, à la maison, on trotte d'aventure en aventure.  Que voulez-vous, c'est comme ça lorsqu'on vit avec un magicien.  On ne peut pas s'attendre à un quotidien paisaible.  Comment, je ne vous l'ai pas encore dit?  Raphaël est un magicien.  Il possède le don de transformer l'ordinaire en I-N-C-R-O-Y-A-B-L-E.  L'heure de la collation se termine souvent en grand ménage du moment.  Des miettes, il y en a partout, parfois même au plafond.  Comment il s'y prend?  C'est un truc de magicien.  Aussi, une simple visite à la toilette nécessite parfois l'intervention d'une l'escouade anti-dégâts.  Encore là, vous vous demandez comment c'est possible?  Entre nous, je crois qu'il est préférable de ne pas le savoir.  Puis, que dire de la facilité déconcertante avec laquelle Raphaël peut convertir la salle de bains en une immense pataugeoire!  C'est ici qu'entre en scène la fameuse culotte coulante.

Dix-huit heures trente.  Je m'affère à préparer les lunchs tandis que fiston se prépare à barbotter avec sa communauté entière de dinosaures (Et ce n'est pas peu dire, il doit en avoir au moins 100.  Des photos à l'appui suivront sous peu).  Soudain, je suis appelée en renfort afin de repêcher une culotte au fond du bain.  Hum, drôle d'espèce marine il me semble!  Comment une culotte a-t-elle pu se s'échouer dans notre bain?  Raphaël le magicien dévoile son secret:

- Ben maman, c'est simple.  Elle était sur mon pied et je l'ai bottée!

Et dire que nous n'avons même pas regardé le Superbowl hier!