mardi 18 décembre 2012

La fin des mondes : Partie II


La belle vague sur laquelle je surfais dans mon dernier billet a été brisée par les événements malheureux qui se sont déroulés au Connectitut. Grosse panne d’inspiration. Ou plutôt, dégoût profond. J’ai donc envie de reprendre là où j’ai laissé. Parce qu’aussi cruel que cela puisse paraître, la vie continue et je voudrais terminer sur une belle note pour Noël.

Alors, où en étais-je? Ha oui, la fin des mondes. Je me plais à comparer les épisodes de nos vies à des compartiments. Plus on vieillit, plus on a besoin de faire de l’espace pour entreposer les expériences qui s’accumulent. L’amitié, l’amour, le travail, la famille, les épreuves, les bons moments, l’enfance, la vieillesse, les extases, les souffrances. Chaque tiroir renferme son histoire.

À l’aube de ses neuf ans, Raph a encore tout à apprendre. Et à vivre. Peu à peu, les tiroirs s’ajouteront à sa commode. Deviendra-t-il pas commode? J’espère que non! Blague à part, mon fils a quand même connu sa part d’embûches malgré son jeune âge. Je pense à la séparation de son père et moi et, à sa difficulté à contrôler son impulsivité. Pour un gamin, c’est déjà beaucoup. Heureusement, les séquelles ne sont pas trop importantes.

Contrairement à la plupart des adultes, les enfants pansent leurs plaies avec désinvolture. Enfin, il me semble. Bien qu’on attribue l’enfance à l’innocence et la fragilité, vieillir rend l’humain davantage vulnérable. Rien qu’à penser au courage des enfants malades. L’espoir les animent. Leur résilience bouleverse.

Ceci étant dit, l’année n’a pas été facile pour tout le monde. Au risque de me répéter, Raph a perdu son papi. Raph a aussi commencé à prendre de la médication pour l’aider à contrôler ses émotions. Deux tiroirs de plus pour mon fils. Un de plus pour les proches de son papi. Et, comme je disais dans la fin des mondes I, il ne faut pas négliger les bonnes nouvelles de 2012. Comme l’arrivée de mon amoureux: Nous sommes maintenant trois à la maison. Selon les superstitions, 2013 serait porteuse de malheur. Je suis persuadée du contraire. Accrochez-vous, le meilleur est à venir! On s’en reparle en décembre prochain.

Au fil des ans, mon tiroir à épreuves ne m’a pas totalement désillusionnée. Je n’ai jamais cessé de croire au pouvoir des flèches de Cupidon. À quoi ça m’aurait servi de me cantonner dans mon pessimisme? Il faut voir le beau côté des choses. D’une relation précédente, j’ai reçu le plus beau cadeau: Un enfant en santé. En ouvrant mon tiroir de l’amour, je peux me réjouir d’avoir reçu un réconfortant coup de foudre il y a trois ans de cela. Parce que mon petit cœur souhaite que ça dure, mon tiroir à espérance veut rester ouvert aussi longtemps que possible. Tiens, je sabote volontairement le système coulissant pour le garder ouvert à l’infini. Chéri, mon précieux!  Dans mon tiroir de la famille je découvre des parents aimants, des frères exceptionnels et des proches uniques. Le bilan de ma commode ne serait pas complet si je passais sous silence le tiroir de l’amitié. Mes amies, mes chères amies! Prescilla, Mélanie, Josianne, Véro, Nadia, Catherine, Joëlle, vous êtes une richesse.

Vendredi dernier, la tragédie aux État-Unis est venue me foudroyer. Si bien que je souhaitais la fin de ce monde. J’étais sous le coup de l’émotion. Certes, une cellule du monde dans lequel nous vivons déborde d’atrocités. Seulement, ne fermons pas les yeux sur ses beautés. Celles dont on est témoin tous les jours, mais sur lesquelles nous levons le nez par manque de temps, individualisme, intolérance. En cette période des Fêtes, faites le test. Portez attention aux attraits du quotidien. Chaque jour, à tout moment, la bonté se manifeste. Suffit de penser à la Guignolée, aux nombreuses œuvres qui se mobilisent pour une grande variété de causes, aux collectes de fonds. Suffit aussi de regarder autour de soi pour constater qu’un itinérant est gratiffié par un passant. Que des voisins s’entraident. Restez attentif aux gestes de sympathie qui vous entourrent. Ne gaspillez pas votre énergie à vous indigner de la laideur. Pas en cette période des Fêtes.

En terminant, j'ai envie de dire aux misérables de ce monde de cesser de vidanger leur colère sur l'humanité. Accordez-vous une trêve. Surtout, fichez la paix à nos enfants. 

Joyeux Noël!  
  




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