lundi 26 mai 2014

Merci voyous !

Les histoires moches en attirent parfois des jolies.

Vendredi dernier, la mésaventure de Raph et son vélo a pris un nouveau sens. À priori, ça s’annonçait préoccupant : le lendemain du vol, on a retrouvé le vélo dans un buisson près de l’école en très piteux état. J’ai alors cru à l’hypothèse du taxage.

J’étais inquiète.

Mais, l’école n’a fait ni une, ni deux et a trouvé des réponses : des jeunes du secondaire ont joué les malins en vandalisant le vélo.

Pas d’intimidation, juste des petits cons.

Ce fut un soulagement pour l’esprit, mais pas pour le porte-monnaie : il fallait acheter un nouveau vélo.

Vendredi dernier, une âme généreuse a croisé la route de mon fils. Comme ça, sans rien demander, simplement par dévouement, un bénévole de l’école a réparé le vélo de Raph tout à fait gratuitement. En moins d’un avant-midi, mon fils a eu droit à un vélo remis à neuf et une belle leçon d’altruisme.

Vous allez peut-être me trouver bizarre, mais je pense que de temps à autre, il est nécessaire de remercier les abrutis.  

Alors, merci voyous d'avoir posé votre stupide geste. Vous avez complètement raté votre coup et provoqué une bonne occasion de démontrer que le bien fait de grandes choses en regard du mal.

Et, je m’en voudrais de ne pas remercier du fond du cœur cet homme anonyme qui a redonné le sourire à un jeune garçon qui s'est senti comme un gros con à cause de toute cette histoire.

Ce matin, Raph a fièrement enfourché son vélo en déclarant : « C’est un deuxième essai, maman ! ».


Il avait l’air confiant. 

Maman aussi.

jeudi 22 mai 2014

Raph qui roule… Plus!

Hier, c’était un de ces soirs où l’on se couche avec des sentiments partagés :

« Si j’attrape ce p’tit morveux là ou ce grand tarla là, il va passer un mauvais quart d’heure ».

« Pauvre Raph, comment il a dû se sentir. Sa fierté en a certainement pris un coup ».

Entre colère et tristesse.

Quelqu’un a eu le culot de voler le vélo d’un petit bonhomme de 10 ans, tout fier de prendre de l’autonomie et de pédaler jusqu’à l’école pour la toute première fois.

J’imagine le visage déconfit de fiston devant le rack à bicyks… Son bicyk en moins. 

Ça m’a fait mal à mon petit coeur de maman.

L’a-t-il mal attaché? A-t-il été victime d’un p'tit vite qui a su déjouer le code de son cadenas? Pire, l’a-t-on sommé de donner sa bicyclette, sans quoi on allait lui faire du mal.

Ma petite tête de maman s’est posé toutes sortes de questions.

Mon hypothèse à moi? Un petit malfaisant a profité de la situaiton, quellle qu’elle soit, pour partir avec le vélo, qui, d’ailleurs, n’était pas tout neuf ni tout beau. Pourtant, il doit bien y avoir un adulte qui en a eu connaissance, en l’occurrence, un parent, non?

Et, c’est ça qui me dégoûte au plus haut point. Ce parent, dont le rôle est d’éduquer et de faire de son enfant un bon citoyen devrait intervenir et prendre les mesures nécessaires afin que son enfant répare son méfait. Mais non, au lieu de cela, le parent se dit : "Chouette, je n’aurai pas à acheter un vélo!". Bon, ok, j’extrapole peut-être un peu, beaucoup, mais je suis profondément choquée.

Raph n’en n’est pas à son premier objet perdu jamais retrouvé. Un moment donné, je me dis que ça n’a aucun sens : si les parents intervenaient, les choses seraient retournées. Tous les jours je regarde dans le bac des objets perdus de l’école, mais c’est peine perdue…

J’aimerais dire à ce parent voleur de vélo par procuration que son geste n’est pas banal. Non seulement il a dérobé la bicyclette d’un enfant, mais il a blessé son estime de lui. Hier soir, avant de s’endormir, voilà qu’elles ont été les paroles de Raph :

« Maman, je pense que je suis un gros con »…

Des mots plus ruineux qu’un vélo …