Je
suis à peu près certaine que vous vous êtes fait prendre et que vous avez pensé :
Bon, voici un texte de pauvre fille qui s’apitoie sur son sort. Et bien, non,
justement. Faut pas croire tout ce que l’on lit. Plutôt, il ne faut pas juger tout ce que l'on lit. Erreur commise par une grosse poignée d’utilisateurs des
réseaux sociaux qui émettent des commentaires souvent dégradants et méchants à l’égard des personnages impliqués dans les
histoires qu’ils n’ont même pas pris la peine de lire. Enfin, bref, le but de
mon texte n’est pas de faire une critique sur ce sujet. Je veux vraiment vous
parler de cette pensée qui m’a traversé l’esprit ce matin : qu’est-ce que
j’ai fait pour mériter ça ?
Il
y a quatre mois, j’ai mis au monde une fille magnifique, facile, en santé et
tout. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un tel cadeau ? Et ça, c’est sans
compter mon merveilleux fils, beau comme
un cœur, petit homme en devenir et en santé lui aussi. Qu’est-ce que j’ai fait
pour mériter 2 cadeaux aussi extraordinaires ?
À
l’opposé, ces parents affligés au lendemain d’un massacre sans nom, qu’ont-ils
fait pour mériter ça ? Ces parents d’enfants tués par des sauvages qui
aujourd’hui pleurent la mort de leur petit. Qu’ont-ils fait pour mériter ça ?
Une
blessure à vie.
Bien
sûr, il ne s’agit pas de mérite, mais on se comprend n’est-ce pas ? Pourquoi eux et
pas moi ?
La
loto de la vie, si on peut l’appeler ainsi. Je ne vois pas autre chose. À vue de nez,
je ne trouve rien qui justifie le fait que j’ai été plus gâtée qu’eux par la
vie ? J’ai de la chance. Vraiment, beaucoup de chance. Moi, ce matin, je serre dans
mes bras mon bébé qui sourit au moindre guidi guidi. Moi, cet après-midi, je
vais retrouver mon grand garçon qui ne manquera pas de me dire je t’aime maman.
Avec lui, chaque jour suffit son je t’aime. C’est touchant.
En
cette période des fêtes, ayons de la reconnaissance pour la
chance que nous avons d’être issus d’un peuple qui aime ses enfants. De vivre
dans un pays où les femmes ont la liberté de porter l’enfant de l’homme qu’elles
aiment sans se faire exécuter. Certains enfants sont malmenés et ce sont ceux
qui restent qui en paient le plus gros prix : je n’ose pas imaginer la
souffrance qu’est celle de perdre un enfant aux mains de la violence. La
douleur de perdre un enfant tout court. Peu importe la manière.
Alors,
je remercie le ciel (Même si ce dernier divise les peuples) d’être bon pour
moi. Je lui demande de continuer à l’être et d’en faire autant pour tous ceux
qui n’ont pas mérité leur sort.
Avant
de terminer, faites-vous du bien et écoutez la plus belle chanson de Noël de tous
les temps, Happy Xmas de John Lennon.
Aimez
vos enfants et passez de joyeuses fêtes.